Vous le savez si vous êtes désormais incollable sur l’histoire et l’organisation du maquis de Lorris, un certain nombre d’étudiants, élèves officiers de l’armée française du lycée militaire de Saint-Cyr, ont été appelés à l’initiative d’Albin Chalandon à l’été 1944 pour organiser l’instruction clandestine des hommes intégrés au maquis pendant la guerre. Les « Cyrards » comme on les surnommait alors, ont reçu pour lourde tâche d’instruire ces volontaires, la plupart totalement novices en la matière, au maniement des armes et des explosifs.
21 d’entre eux rejoindront ainsi la forêt d’Orléans pour être répartis dans les maquis environnants et encadrer les résistants locaux. Vous retrouvez sur cette page l’histoire de la formation du maquis, et en particulier la genèse de la venue de ces cyrards en forêt d’Orléans, ainsi que le récit de l’engagement de certains d’entre eux comme Michel Noël du Payrat, Claude Morraglia ou André Pagnol, sur la page consacrée À nos anciens disparus.
Dans le cadre du parcours de transmission des traditions et de la formation humaine au sein de l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan (AMSCC), les élèves officiers du 2e bataillon, promotion «colonel Le Cocq», ont organisé en faveur de leurs jeunes camarades du 3e bataillon et des officiers recrutés sur titre du 1er bataillon une séquence consacrée à l’histoire de leur école.
Ils ont ainsi choisi de visiter les hauts-lieux des combats du maquis de Lorris en ce lundi 14 novembre 2022, en l’honneur des Saint-Cyriens et maquisards qui s’y sont illustrés.
Ce ne sont pas moins de 259 élèves officiers des 1er, 2e et 3e bataillons de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr, accompagnés de leurs officiers, dont le lieutenant-colonel Delibes, commandant le 3e bataillon, soit 264 hommes en tout qui sont venus visiter le musée de la Résistance et de la Déportation de Lorris. Au programme, divers ateliers consacrés à la présentation du Maquis de Lorris, la situation particulière de l’école de Saint Cyr pendant la guerre, ou encore sur la loyauté.
C’est ensuite sur les sentiers du maquis et au Carrefour de la Résistance qu’un vibrant hommage a été rendu aux résistants du maquis lors d’une émouvante cérémonie nocturne, avec le traditionnel dépôt de gerbe devant le monument que vous connaissez tous.
Un bien bel hommage qui aurait certainement beaucoup plu à notre ami Bernard Chalopin, disparu en septembre, mais qui prouve s’il en était besoin que malgré l’absence de nos anciens, la flamme de la Mémoire des maquisards de Lorris ne s’éteindra pas de sitôt…