Retour à Résistant(e)s et Déporté(e)s

Henri Ledroit

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Parmi les anciens résistants, et résistantes, venus à la rencontre de nos élèves aux Bordes, il en est un qui tient une place toute particulière au collège Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Henri Ledroit1 a toujours été un interlocuteur d’autant plus privilégié au collège qu’il réside pour ainsi dire en face de l’établissement, au sein duquel il est toujours accueilli avec beaucoup de plaisir. Les élèves le connaissent et le respectent énormément. M.Ledroit intervient ainsi depuis plusieurs années dans nos murs pour témoigner de son expérience de résistant déporté, le plus souvent en compagnie de son camarade Georges Séguy.

Henri Ledroit est né à Paris le 17 février 1922. Issu d’une famille modeste, il grandit avec son frère rue Ménilmontant à Belleville, sous la garde de leur mère. Certificat d’étude en poche, Henri Ledroit apprend le métier d’imprimeur. Il travaille à l’imprimerie Desfossés à Issy les Moulineaux lorsque la guerre éclate. Influencé très tôt par les idées « très à gauche » de son père selon ses propres termes, lecteur assidu de l’Humanité, entré aux Jeunesses communistes, il adhère au Parti, comme sa mère et son frère avec lui, dès le début de la guerre. Ecœuré par la politique de Daladier et de la France en général (le fiasco de Munich), révolté par la signature du pacte germano-soviétique, indigné par l’arrestation de dirigeants du Comité central du PC et de syndicalistes communistes, c’est dans la résistance qu’entre alors très vite Henri Ledroit.

Son premier geste, détourner de l’atelier d’imprimerie dans lequel il travaille des cartes d’alimentation qu’il est chargé de fabriquer, pour aider ses camarades entrés dans la clandestinité à se procurer le minimum grâce à ces bons de ravitaillement. Seconde mission, la distribution de tracts appelant à résister à l’occupant. Jusqu’à l’arrestation, et la déportation, à Mauthausen et ses camps annexes. M.Ledroit raconte aux élèves ce qu’il appelle toujours sa « première vie », celle qui le verra revenir des camps, fier d’avoir remporté la promesse qu’il s’était faite : « Ils auront la graisse, mais pas les os ». C’est d’ailleurs sous ce titre que ses mémoires ont été éditées aux Editions de l’Ecluse, vous y retrouverez son témoignage accompagné de nombreux documents patiemment archivés.

La plaque hommage en bonne place dans le carré mémorial du musée de Lorris
La plaque hommage en bonne place dans le carré mémorial du musée de Lorris
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Henri Ledroit et Georges Séguy, le 14 février 2012 au collège

Travail réalisé par les élèves du Club Résistance 2011/2012 du collège Geneviève de Gaulle Anthonioz des Bordes autour du thème 2011/2012 du Concours National de la Résistance et de la Déportation : « Résister dans les camps nazis »

La résistance

Témoignage recueilli et enregistré par les élèves du Club Résistance 2011/2012 du collège Geneviève de Gaulle Anthonioz des Bordes
Henri Ledroit et Georges Séguy, le 14 février 2012, au collège

L’arrestation, la déportation

L’arrivée à Mauthausen

Les conditions de vie dans les camps

Les kommandos

La libération

« Vous êtes notre mémoire à venir »

Ce témoignage a permis la réalisation d’un DVD (voir jaquette ci-dessous) destiné à être utilisé ultérieurement par d’autres groupes d’élèves, et présenté au Concours National de la Résistance et de la Déportation 2011/2012 : ce travail réalisé avec les élèves du Club Résistance du collège Geneviève de Gaulle Anthonioz des Bordes a remporté le Premier Prix de la catégorie Mémoire audiovisuel collectif du concours dont le thème était : « Résister dans les camps nazis ».

psd jacquette dvd 2012
  1. Henri nous a quitté le 21 mai 2013, voir l’article que nous lui avons consacré en novembre 2013 ↩︎